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Affichage des articles du novembre, 2012

Le silence de la mer

Je n'avais encore jamais lu ce livre de Vercors que tous mes cours d'histoire citaient. Et un jour, un exemplaire qui sommeillait dans un chalet du Val d'Hérens s'invita avec moi dans la nuit. Deux passages m'avaient marqués. D'abord l'effroi qu'éprouve l'officier allemand cultivé, noble et disparu quelque part dans les cendres de Stefan Zweig, lorsque, réuni avec d'autres officiers, il apprend ce qui est en jeu dans cette guerre-là. Il dit que ça ne sera pas possible, qu'il y aura forcément des personnes pour s'insurger, partout. On lui répond "Les rares autres, nous les flattons, nous les endormons" (...) "Nous échangeons leur âme contre un plat de lentilles.". (L'auteur ne précise pas si ce sont des lentilles corail) Puis, au-delà de la situation particulière des personnages, cet envol de Vercors qui dit avoir rêvé des camps sans pour autant avoir eu d'informations à leur sujet et ajoute: